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Histoire de Villers

Un peu d'histoire

Notre charmant village est situé au croisement de deux anciennes chaussées romaines d'origine gauloise. La première reliait Boulogne (FRANCE) à Cologne (ALLEMAGNE) : c'est l'actuelle chaussée Brunehaut.

La seconde, reliait Amay, Visé et Maestricht  : c'est la rue du Tige.

Le long de ces routes, des colons romains - souvent d'anciens légionnaires - implantèrent des exploitations agricoles, les VILLAE, ce nom est à l’origine des appellations Villers (Villers ou vilé en wallon, c'est le pluriel latin de villa : villae).

C'est ainsi qu'en 81 après J.-C. est apparu notre Villers, sous le règne de l'empereur TITUS.

Au lieu dit " LA TOMBE " (un ancien TUMULUS romain) , des fouilles ont permis de découvrir les vestiges d'une villa romaine de grande importance, servant de relais aux troupes faisant mouvement. Cette villa se présentait sous l'aspect d'un carré entouré de murs et de fossés. Quatre tours protégeaient les quatre coins. Comme vous le constatez, notre classique ferme hesbignonne ressemble étrangement à la villa romaine.

Durant près de quatre siècles, la vie fut calme et paisible, la " pax romana " faisant effet.

Mais vers 450 , la Hesbaye est envahie par ATTILA et ses Huns. Ce " fléau de Dieu " pille, incendie, massacre tout sur son passage et rase notre Villers. Il sera arrêté par Mérovée en 451, dans la région de TROYES en Champagne. Quelques années plus tard, les Francs occupent la région. Le pouvoir est détenu par Baudouin, premier comte de Tongres et marquis de Hesbaye, qui fit reconstruire Villers et le dota d'un premier château fort.

Le mot Hesbaye vient du franc HASPINGA qui signifie " pays des jambons " (et non " bonnes gens ").

La Hesbaye était particulièrement importante à l'époque. C'est un hesbignon, PEPIN DE HERSTAL qui profitant de la faiblesse des " rois fainéants ", s'impose comme maire du palais. Son fils Charles Martel étendra son autorité en battant les Arabes à Poitiers, en 732.

Son petit-fils, Charlemagne, se fait couronner empereur en l'an 800. A cette époque, Villers dépend de l'Eglise de Tongres et les terres sont exploitées à son profit.

En 841, les vikings remontent la Meuse et poussent même une pointe à Villers pour raser le village.

Un siècle après , un château est reconstruit et le premier seigneur de Villers est SIMEON. Il a donné son nom au village : VILLARE SIRE SIMEON.

La confusion, aidée par le clergé, et la coutume chargée de superstition de donner des noms de saints aux villages transformèrent peu à peu VILLARE SIRE SIMEON en VILLERS-St-SIMEON.

 

Au moyen âge, Villers appartenait au chapitre St-Lambert de Liège et l'ancienne église, au Concile de Tongres puis au Doyenné de Villers-l'Evêque (tiens, un cousin ! ).

En 1034, Réginald, Prince-Evêque de Liège fit don de l'église aux chanoines de St-Laurent.

En 1223, le village est donné au monastère de Beaufays. A cette époque, le Seigneur de Villers WERY LE FORT était en guerre contre son frère THIRY MAGIS, SIRE DE LIERS, qui avait accidentellement tué son fils. Ce mini-Dallas fit plusieurs morts parmi les chevaliers et écuyers des deux clans. Pour obtenir le pardon, THIRY MAGIS partit aux croisades mais n'en revint pas.

Lors de la guerre des Awans et des Waroux qui allait mettre la Hesbaye à feu et à sang durant trente-huit ans, de 1297 à 1335, le seigneur de Villers avait rallié le camp des Waroux. Il fut tué à la bataille de Loncin le jour de la Pentecôte 1298 et son fils, blessé à la bataille de Donmartin, la dernière de ce conflit qui fit près de trente mille morts.

En 1408, les Communiers liégeois qui s'échappaient du carnage de la bataille d'Othée furent rattrapés à l'entrée de Villers par les Bourguignons qui les massacrèrent sur place.

En 1545, les Villersois eurent à souffrir à cause des mercenaires au service du roi Henri VIII d'Angleterre qui pillèrent la région et le village. Durant la guerre de succession d'Autriche, notre village fut dévasté à la " Bataille de Rocourt " (le 11 octobre 1746). Villers dut héberger trente-quatre soldats (le village comptait cent vingt et un habitants).

Du 5 au 7 décembre 1789, quatre-vingt quatre soldats autrichiens occupèrent Villers, ils furent rejoints par trente-deux cavaliers (population = cent dix-huit habitants ! ).

Du 23 février au 16 avril 1790, cinquante-six soldats prussiens (déjà ! ) stationnèrent à Villers.

La domination française ne fut pas plus heureuse. Notre région fut traitée en pays conquis. Les troupes républicaines campèrent à Villers, volant et violant la population.

En 1797, le bourgmestre DAMKAY écrivait - " la ruine du village est connue, ce n’est plus qu'un désert ! ". Mais l'histoire ne s'arrête pas là. La suite ? ................... Vous la vivez !

José-Louis TOMSIN

 

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